Au lendemain du verdict de culpabilité de Conrad Murray, celui-ci est détenu à l’aile médicale de la prison de Los Angeles. Si les autorités affirment que c’est là une simple mesure destinée à assurer sa protection, des rumeurs veulent plutôt que Murray soit soupçonné de vouloir se suicider.
Le docteur a été déclaré coupable lundi de l’homicide involontaire de Michael Jackson. Il restera derrière les barreaux jusqu’au 29 novembre, date à laquelle il connaîtra sa sentence.
Une source policière a déclaré hier au Los Angeles Times que le docteur avait été placé en observation à l’infirmerie du centre carcéral peu de temps après l’annonce du verdict. Des raisons auraient laissé croire qu’il pourrait attenter à sa vie.
En entrevue à E!News, le porte-parole de la police de Los Angeles, Steve Whitmore, a démenti ces rumeurs. Le docteur aurait plutôt été placé à l’infirmerie afin que sa sécurité ne soit pas menacée par les autres prisonniers. Il ajoute que des agents supplémentaires ont été affectés à sa surveillance pour éviter tout incident.
Conrad Murray pourrait être condamné à quatre ans de prison.
Sources : Los Angeles Times - Rolling Stone - E! News - Showbizz.net - MJJ Legacy
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UN JURE S'EXPRIME SUR LE VERDICT
Debbie Franklin, une mère de famille de 48 ans habitant Temple City, en Californie, a rompu son silence en acceptant de venir dans l’émission “Good Morning America” (ABC) décrire les 9 heures de délibérations des jurés qui ont abouti à la reconnaissance de la culpabilité du Dr Conrad Murray par la justice américaine.
Elle a déclaré que les membres du jury (sept hommes et cinq femmes) ne sont pas immédiatement tombés d’accord lors du premier jour délibération le vendredi 4 novembre : “Il y a eu un vote qui n’était pas unanime, alors nous nous sommes dit que nous allions y réfléchir au cours du week-end et en reparler lundi.”
Selon D. Franklin, ce sont bien les actions de Murray, et pas de Michael Jackson, qui ont fait pencher la balance – en particulier la décision de Murray de laisser le 25 juin 2009 un message énigmatique sur la boite vocale d’un membre de l’entourage de Jackson plutôt que de composer le 911 dans les minutes critiques juste après avoir trouvé M. Jackson en arrêt respiratoire et avec un faible pouls. Pour rappel, Conrad Murray a attendu au moins 20 minutes avant de faire appeler les secours.
Debbie Franklin a déclaré que le cardiologue de Houston a été chargé de fournir une chambre en médicaments mais sans surveillance adéquate ni équipement de réanimation et qu’il aurait dû être attentif à chaque souffle de M. Jackson. Elle ajoute que même si Michael Jackson s’était injecté quelque chose lui-même, théorie qu’elle pense qu’aucun juré ne partageait , mais même si cela avait été le cas , cela n’aurait pas eu d’importance parce que Conrad Murray a réuni toutes les conditions pour que cette situation soit possible. “Il était le médecin. Il en était responsable“.
D. Franklin a admis penser que M. Jackson était “addict et dépendant” mais que le problème n’était pas là.
Murray avait choisi de braver les interdits quand il a donné du propofol à M. Jackson pour lutter contre une insomnie chronique.
Franklin a décrit le cas du Dr Murray comme difficilement défendable par ses avocats : “Ils ont essayé de faire ce qu’ils pouvaient avec ce qu’ils avaient.”
Debbie Franklin a aussi jugé intelligente la qualification des faits par l’équipe du procureur qui a choisi “homicide involontaire” plutôt que “meurtre au second degré” : “Nous sommes absolument d’accord qu’il n’avait pas l’intention de faire cela. Nous ne pensons pas qu’il ait eu un motif pour le faire. Nous pensons que c’était quelque chose qu’il faisait de manière négligée et dont il a perdu le contrôle.”
A propos de la décision du juge de faire menotter Conrad Murray dans le tribunal pour le placer en détention et de refuser de le mettre en liberté sous caution, Debbie Franklin précise : “Cela ne m’a pas dérangé“.
Il reste désormais au juge Pastor de fixer la nature de la condamnation (audience du 29 novembre). Sur le plan professionnel, Murray pourrait aller jusqu’à perdre le droit d’exercer la médecine sur le sol américain.
Sa licence en Californie est déjà suspendue et les autorités du Texas devraient se réunir dans les prochaines semaines pour lui retirer ses prérogatives.
Le Conseil de l’Ordre des Médecins du Texas avait déjà ouvert une enquête avant sa condamnation. Sa porte-parole, Leigh Hopper, a déclaré : “Il a droit à une audience complète. Dans quelque chose comme ça, je ne pense pas que le processus serait très long car il n’y a vraiment aucune contestation des faits de l’affaire. Il a d’abord été condamné, et le droit étatique dicte que la commission médicale suspende le permis de quelqu’un reconnu coupable d’un crime. Si il fait appel, et qu’un juge confirme le verdict, la condamnation définitive conduirait à une révocation de sa licence.”
Concernant la licence du Dr Conrad Murray dans l’État du Nevada, elle expire au mois de juillet. Elle ne sera pas renouvelée.
Sources : ABC / nydailynews.com / MJLegend