• PROCES MURRAY - JOUR 19

    Les deux derniers témoins de la défense seront entendus jeudi dans un tribunal de Los Angeles dans le cadre du procès pour homicide involontaire de Conrad Murray, le médecin personnel de feu Michael Jackson.

    Murray est accusé d’avoir causé la mort du chanteur après lui avoir administré une puissante dose de sédatifs.

    Dr. Robert Waldmon, un expert dans le domaine des dépendances, a affirmé jeudi que Jackson était «probablement accro» au Demerol, un antidouleur que lui avait prescrit le dermatologue Arnold Klein dans les mois qui ont précédé sa mort.

    Waldmon a été appelé à témoigner par les avocats de Murray. La défense voulait faire valoir que l’insomnie dont souffrait Jackson le jour de son décès aurait pu être causée par le sevrage. L’artiste aurait été en manque de Demerol, ce qui l’aurait empêché de dormir.

    Klein aurait administré des injections de Demerol et de Botox à Jackson à l’insu de Murray, selon la défense. Le médecin personnel du chanteur aurait ignoré que son patient était accro au Demerol.

    Dr Paul White, un anesthésiste, doit aussi intervenir lors du procès jeudi après-midi (heure du Pacifique). Il sera le dernier témoin de la défense.

    Le ton est monté d'un cran jeudi au procès à Los Angeles du médecin de Michael Jackson, alors qu'une dernière salve d'experts évoquait la dépendance du chanteur aux médicaments ou les vertus supposées pour combattre l'insomnie du sédatif propofol, responsable du décès de la star américaine.

    Alors que les débats du procès du Dr Conrad Murray touchent à leur fin, le procureur David Walgren, habituellement d'un calme olympien, a perdu patience pour la première fois face à un témoin de la défense qui affirmait ne pas savoir que le Dr Murray était le médecin de Michael Jackson peu avant sa mort.

    "Pouvez-vous m'expliquer pourquoi vous avez tant de mal à répondre à mes questions, alors que c'était si simple avec (l'avocat de la défense) Ed Chernoff?", a demandé M. Walgren, visiblement excédé.

    Le témoin en question, le Dr Robert Waldman, spécialiste du traitement des dépendances, avait déclaré un peu plus tôt dans la matinée que Michael Jackson était "probablement dépendant au Demerol", un anti-douleur que lui administrait son dermatologue Arnold Klein lors d'injections de Botox.

    Le Dr Klein, qui n'a pas été appelé à témoigner pendant le procès, traitait le "roi de la pop" depuis de longues années. Selon les dossier médicaux du dermatologue, présentés jeudi au jury, le chanteur s'est rendu à son cabinet une trentaine de fois pendant les mois ayant précédé sa mort, le 25 juin 2009.

    Il y a reçu jusqu'à 900 mg de Demerol en trois jours, en mai 2009. Une quantité jugé "très lourde" par le Dr Waldman. Mais le témoignage le plus attendu de la journée était celui du Dr Paul White, carte-maîtresse de la défense pour tenter de convaincre le jury de l'innocence de Conrad Murray, poursuivi pour homicide involontaire.

    Son témoignage prenait une saveur particulière du fait de ses liens avec le témoin-phare de l'accusation, le Dr Steven Shafer, dont il fut le professeur à l'Université de Stanford.

    Tous deux sont aujourd'hui des spécialistes mondialement reconnus du propofol, le puissant anesthésiant qui a coûté la vie au "roi de la pop", qui l'utilisait comme somnifère à domicile avec la complicité du Dr Murray.

    Après le témoignage de son ancien élève, la semaine dernière, le Dr White l'avait traité de "minable" dans un entretien au site internet Eonline.com, s'attirant les foudres du juge Michael Pastor, qui l'a convoqué à la cour supérieure de Los Angeles le 16 novembre pour décider d'éventuelles poursuites.

    Jeudi, alors que l'avocat de la défense Michael Flanagan et le juge Pastor l'ont appelé à tort "Dr Shafer", provoquant les rires du public, le Dr White s'est montré plus policé, assurant même que le Dr Shafer était un "ami". Il ne s'est cependant pas privé de le contredire.

    Il a ainsi témoigné de son vif intérêt pour une étude menée en Chine sur les vertus du propofol dans le traitement de l'insomnie --alors même que tous les experts médicaux du parquet ont assuré qu'un tel usage était aberrant.

    "C'est une étude très intéressante", a-t-il dit. Elle montre que le propofol peut être "une façon sûre et efficace pour traiter les troubles du sommeil de patients souffrant d'insomnie chronique".

    Il a également défendu la "polypharmacie", décriée par le Dr Shafer --et consistant à mélanger les médicaments pour optimiser leurs effets, selon le Dr White-- la considérant comme "la meilleure" pratique médicale possible.

    Le témoignage du Dr White, qui pourrait être le dernier témoin de la défense, doit se poursuivre vendredi.

    Michael Jackson est décédé d'une "grave intoxication" au propofol. Son médecin, qui risque jusqu'à quatre ans de prison, a reconnu lui avoir administré l'anesthésiant le matin de sa mort. Ses avocats affirment que le chanteur se serait auto-administré une dose supplémentaire --et mortelle-- du sédatif quand son médecin avait le dos tourné.

    Le parquet accuse le Dr Murray d'avoir "abandonné" son patient et d'avoir commis des "fautes lourdes" dans les soins apportés à la star.

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    Source: CNN - Showbizz.net - AFP


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