• [PROCES] JACKSONS VS AEG : MARDI 02 JUILLET 2013

    Katherine et Trent Jackson étaient tous les deux présents dans la salle d’audience.

    Aujourd’hui, suite du témoignage de Jean Seawright, expert en ressources humaines et nouveau témoin, le Dr. Sidney Schnoll, spécialiste en toxicomanies et traitements de la douleur.

    Le témoignage a commencé en retard car la juge est revenue sur le document du EEOC montré hier à l’audience par l’avocate d’AEG live, Jessica Stebbins Bina, et qui a posé un problème. Brian Panish a fait valoir que le document était une politique non-contraignante et ne devrait pas être montrée au cours du procès. Brian Panish était également préoccupé parce que la juge Palazuelos avait dit au jury que les directives contre les contrôles de crédit liées à l'emploi est un droit, ce qui n'est pas juste. Brian Panish: « On ne considère pas que les vérifications de crédit soient une pratique interdite à tous. C'est l’avocat qui a fait des déclarations trompeuses, par ouï-dire. » Brian Panish : « Elle a dit que c'était une loi, une « politique officielle ». Ce n'est pas une politique officielle, il s'agit d'une directive tout au plus... » Brian Panish a déclaré que les directives de l'EEOC ne contrôlaient pas la loi. « Ce n'est pas une loi. Si le tribunal est confus, le jury va être confus. » « Il s'agit d'une ligne directive qui a été révoqué dans une affaire judiciaire. » a dit Brian Panish à la juge. L’avoca et d’AEG live a dit que, dans cette affaire, c'étaient des photos qui étaient évaluées, et pas la politique de l’EEOC. Brian Panish a élevé la voix, a déclaré que AEG live n'avait jamais revendiqué cela et que cela n’avait jamais été soulevé auparavant. Brian Panish : « Vous avez vous-même été induite en erreur, votre honneur, malgré mes objections. » Jessica Stebbins Bina a dit qu'elle envisageait de dire que les vérifications de crédit étaient controversées, et devaient être liées à un emploi. Que les entreprises pouvaient faire attention en utilisant les contrôles de crédit. Brian Panish: « Trell jamais mentionné une préoccupation avec l’EEOC. Ce n'est pas une loi ou un règlement. Le document n'a pas été soulevé dans la déposition de Jean Seawright. » La juge a dit aux avocats de mettre leurs idées en commun. Elle allait lire une explication au jury. Ensuite le jury a pris sa place et la juge leur a donné une explication. La juge a dit aux jurés qu’il y avait eu hier des références faites à un document EEOC, que ce n'était pas un règlement, mais plutôt un guide.

    La juge a déclaré que le document n'avait pas été admis comme preuve. Les jurés ont hoché la tête, ce qui a indiqué qu'ils avaient compris l'explication. Jessica Stebbins Bina a demandé si Jean Seawright était familière avec cette ligne directive de l’EEOC. Elle a dit que oui, et a fourni des indications. Jean Seawright a expliqué que le titre 7 dit que l'employeur ne peut pas discriminer.

    Jessica Stebbins Bina a ensuite repris l’interrogatoire du témoin. Elle a interrogé Jean Seawright sur une enquête auprès des 158 professionnels de la ressource humaine qui avaient répondu à des questions sur les vérifications de crédits. Selon l'enquête de 2010, 30 % des personnes interrogées ont fait des vérifications sur les employés dans des rôles de l'obligation fiduciaire. Beaucoup moins dans les autres catégories. Pour les employés avec les rôles sensibles de « sécurité » ( Seawright pense que Conrad Murray est ainsi qualifié), des écrans de crédit ont été faits dans 5% de cas. Pour les professionnels de la santé, le chiffre était de 3%, selon les chiffres lus dans le dossier par Jessica Stebbins Bina. Jessica Stebbins Bina : « Y a-t-il des études qui montrent la relation entre la dette et l'homicide involontaire? » Jean Seawright: « Pas que je sache. » Jessica Stebbins Bina: « Y a-t-il des études qui montrent la relation entre la dette et de faute professionnelle ? » Jean Seawright: « Pas que je sache. » Jessica Stebbins Bina a demandé si Jean Seawright connaissait l'histoire des traitements des patients du Dr Murray et s’il y avait une trace quelconque de préjudice aux patients. Jean Seawright a expliqué qu’elle avait vérifié son histoire financière. Vu qu’il avait échoué, elle n’avait pas eu besoin de continuer. Jean Seawright a déclaré que, sur la base de l'historique des crédits du Dr Murray, il avait 180 jours de retard de payement dans son hypothèque. Jessica Stebbins Bina a demandé pourquoi les vérifications des antécédents étaient nécessaires. Jean Seawright a dit que c’était parce qu’ils mettent des clients en danger. Le Dr Murray n'était pas en charge de l'entreprise AEG, a soutenu Jessica Stebbins Bina, en précisant qu'il était en charge de l'artiste. Jean Seawright a expliqué que sa responsabilité était la santé de M. Jackson lors de la tournée.

    Jessica Stebbins Bina: « Est-ce que le fait que Michael Jackson ait eu une relation à long terme avec le Dr Murray a pesé dans votre analyse ? » Jean Seawright: « Non, cela n’a eu aucune incidence. » Jessica Stebbins Bina : « Si l’entrepreneur avait dû faire une centaine de prestations, ses antécédents auraient-ils dû être vérifiés ? » Jean Seawright: « Cela dépend de sa position. Cela aurait permis d’avoir une connaissance sur son historique, de voir ses prestations et de savoir s’il y avait eu des problèmes dans le passé. Jean Seawright: « si vous réengagez quelqu’un après un certain temps, vous devez aussi refaire un contrôle de toute la période. » Jessica Stebbins Bina : « Disons que si Michael Jackson avait engagé le Dr Murray pour 3 ans, à ce moment-là, Michael Jackson aurait-il dû faire la vérification des antécédents? » Jean Seawright : « Je ne peux pas donner une réponse sans évaluer les circonstances. »

    Jessica Stebbins Bina a demandé s’il est toujours opportun d'avoir des processus différents pour les différents postes. Jean Seawright a dit que cela dépendait de différents facteurs de risque. Jessica Stebbins Bina : « Est-il acceptable d'avoir certaines politiques en matière de vérification des antécédents pour les employés et d'autres politiques pour des entrepreneurs indépendants? » Jean Seawright: « L'étiquette ne fait pas de différence. » Jessica Stebbins Bina a interrogé Jean Seawright sur des avis experts qu'elle a donnés dans d'autres affaires. « Lors de l'engagement de quelqu'un, nous devons nous pencher sur le préjudice potentiel pour lui-même, pour les autres, pour les clients. » a expliqué Jean Seawright. « Pour chaque emploi, vous devez évaluer tous les risques qui y sont associés. », a déclaré Jean Seawright. « Il y a des risques dans tous les emplois. » a-t–elle ajouté. Jean Seawright a considéré la position du Dr Murray comme étant à haut risque et avec un niveau de sécurité sensible.

    Elle a expliqué que le Dr. Murray allait travailler dans la maison de Michael Jackson , autour de sa famille, et avec l'accès à l'information confidentielle. Le risque était élevé depuis que Paul Gongaware était au courant de l'utilisation passée par Michael Jackson de drogues et d'alcool ( ?) au cours des tournées. L'expert a dit savoir que Paul Gongaware était au courant de l'utilisation de drogue par Michael Jackson par les dépositions de Paul Gongaware et de le Dr. Finkelstein. « Les employeurs ont le droit de procéder à des vérifications des antécédents, a dit Jean Seawright. Mais elle a noté que leurs pratiques ne pouvaient pas être discriminatoires. Jessica Stebbins Bina : « La compagnie est-elle exposée aux risques si elle ne fait pas une vérification des antécédents ? » Jean Seawright : « Pas nécessairement. » « La disposition d'indemnisation dans un contrat ne contrôle pas un travailleur. » a témoigné Jean Seawright. Jessica Stebbins Bina a soutenu que si la compagnie avait pris la responsabilité de la conduite du Dr Murray, avec l’indemnisation, elle offrait une protection. Jessica Stebbins Bina: « Avez-vous vu quelque chose dans la politique d'engagement des entrepreneurs indépendants que AEG live n'a pas suivi avec le Dr Murray? » Jean Seawright et Jessica Stebbins Bina ont passé en revue la liste des contrôles pour les entrepreneurs indépendants embauchés par AEG Live (ici c’est pour le Dr Murray dans son contrat) : -La pratique d’AEG pour les entrepreneurs indépendants: * Connu à l’artiste. Jean Seawright a dit oui * Permis ou licences obligatoires. Seawright a dit oui *Entièrement assurés Jean Seawright a dit oui * disposition indemnisation Jean Seawright dit oui * Obligation énoncée dans le contrat. Jean Seawright a dit oui. « Il a été appelé final » a dit Jean Seawright à propos du contrat du Dr Murray.

    Brian Panish a repris l’interrogatoire du témoin, et a voulu l’interroger à nouveau sur le document de l’EEOC. Il a dit que Jessica Stebbins Bina l'avait présenté incorrectement devant le jury. La juge a retenu l'objection.

    Brian Panish a demandé à Jean Seawright la raison pour laquelle les employeurs vérifient le crédit des employés potentiels. Jean Seawright: « Ils vérifient le crédit parce qu'ils ont peur que le stress financier puisse compromettre le jugement et le comportement éthique des personnes. »

    « Plusieurs branches de notre gouvernement font des vérifications de crédit sur les employés pour s'assurer qu'ils ne sont pas à risque dans la prise de décisions contraires à l'éthique. » a dit Seawright . «La dette n'est pas du tout un problème en soi, c'est le non recouvrement de la dette qui les préoccupe . » a déclaré Jean Seawright. Brian Panish a demandé si Jean Seawright voyait quelque part dans cette affaire-ci que AEG live avait dit n’avoir pas vérifier de la solvabilité sur Murray parce que ce pourrait être discriminatoire. Jean Seawright : « je n’ai rien lu ou entendu dans ce sens. » Brian Panish a demandé si Jean Seawright pouvait se baser sur une enquête menée avec un petit pourcentage d'entreprises pour déterminer si la vérification de crédit devait être faite. Elle a répondu qu'elle ne se basait pas sur cette enquête pour déterminer la nécessité de la vérification des crédits dans le domaine de la santé. « Je crois que AEG Live a embauché le Dr. Murray. » a déclaré Jean Seawright . L’avocat de la défense a fait une objection que la juge a retenue. La juge a réagi : « Ce n'est pas votre devoir ni votre responsabilité de dire qui a embauché le Dr Murray. Ce n'est pas aux experts de déterminer cela. » Jean Seawright a déclaré que la demande initiale de 5 millions de dollars par le Dr Murray a soulevé des questions dans son esprit et ainsi que la raison pour laquelle il demandait autant. Brian Panish lui a demandé ce qu'elle aurait dit ou conseillé si, en 2009, AEG Live avait été son client et avait voulu embaucher le Dr Murray. Jean Seawright: « J'aurais dit « absolument pas », en raison des risques liés à la position et le potentiel de conflits d'intérêts. » « Et ils avaient insisté, j'aurais recommandé un processus de vérification complète, du crédit et des antécédents. », a déclaré Jean Seawright.

    Jessica Stebbins Bina a repris l’interrogatoire du témoin. Elle lui a demandé si elle était au courant des inquiétudes des législateurs en 2009 à propos de l’utilisation indue des vérifications de crédit. Elle a dit ne pas être au courant.

    Brian Panish a repris l’interrogatoire du témoin : « L’EEOC vérifiait-il le crédit des personnes? » Jean Seawright : « j’ai cru comprendre que oui. » « La détresse financière peut influer sur la capacité à prendre des décisions éthiques, c'est la raison pour laquelle EEOC l’a fait. » a déclaré Jean Seawright. Brian Panish a demandé si Jean Seawright recommanderait la vérification des antécédents pour un travail à haut risque et sensible à la sécurité ? « Je le ferais » a-t-elle répondu. Jean Seawright a dit qu’AEG live n'avait pas fait de vérification sur le Dr Murray. Brian Panish: « À votre avis, AEG live a agi de façon inappropriée en ne le faisant pas? » Jean Seawright: « Oui »

    Jean Seawright a été libérée mais peut être rappelée au cours du procès si nécessaire.

    Ensuite les plaignants ont appelé le témoin suivant, le Dr Sidney Schnoll. C’est Michael Koskoff, l’avocat des Jackson, qui fait l'examen direct.

    Le Dr. Sidney Schnoll réside dans le Connecticut, il est né dans le New Jersey. Il a été diplômé de l’école de médecine en 1967. Il a décrit sa vaste expérience. C’est un spécialiste de la médecine des addictions, et un spécialiste de la gestion de la douleur. Il pratique depuis le début des années 1970, mais est conseiller depuis 2001 environ. La médecine des addictions est l'étude des problèmes de toxicomanie.» a déclaré le Dr Schnoll. «C'est un domaine très vaste. » a-t-il ajouté. Le Dr. Sidney Schnoll a examiné les dossiers médicaux, les dépositions et les retranscriptions dans cette affaire.

    Il a également fait une déposition. Le Dr Sidney Schnoll a permis de développer des programmes de gestion des risques pour les sociétés pharmaceutiques. C'est une façon de comprendre les problèmes d'abus de drogue. Il a expliqué que c'était le premier cas depuis environ 15 ans où il témoignait comme conseiller. Sidney Schnoll a consulté pour la NFL Players Association, les Cubs de Chicago et les Bulls et écrit environ 40 chapitres de manuels de cours dans sa carrière. Il a également fourni des soins médicaux à des concerts pour des groupes tels que les Rolling Stones et Fleetwood Mac. Le Dr Schnoll a consulté pour les Clubs de Chicago à partir de 1982. Il a raconté que la première fois qu'il était entré dans la salle d’entraînement, il avait été immédiatement inquiet. Le Dr Schnoll a dit que sur un des comptoirs dans les vestiaires du Club, il y avait une bouteille d'amphétamines que les joueurs avaient appelés « greenies » ( « les vert »). « Les pilules d'amphétamines étaient vertes, d'où le pseudo donné par les joueurs. » a dit le Dr Scholl. Il avait également noté qu'il y avait un distributeur de bière dans le vestiaire. Il avait dit au Club que deux articles étaient inappropriés, et ils avaient accepté. Il avait institué un contrôle des médicaments et un programme de dépistage. Le Dr Schnoll a dit que le programme qu'il avait développé de pharmacovigilance des Clubs était devenu un modèle de la Ligue majeure de Baseball à l'époque. Dr Sidney Schnoll : « La dépendance aux médicaments est l'effet pharmacologique du médicament. » « Vous le prenez sans interruption et puis vous l'arrêtez soudainement, vous entrez dans une phase de retrait. Si vous continuez à le prendre, vous développez une tolérance. » a expliqué le Dr Schnoll. « La tolérance, c’est quand il y a un besoin de prendre plus de médicaments pour qu’ils fassent de l’effet. » a expliqué le Dr Schnoll. Dr. Schnoll: « Lorsque vous prenez certains médicaments et que vous arrêtez soudainement vous allez dans le syndrome de sevrage, qui est généralement l'effet inverse du médicament. » Michael Koskoff : « Les personnes qui prennent un traitement approprié peuvent-ils devenir dépendants au médicament? » Dr. Schnoll: « Oui , mais si le patient a un traitement correctement prescrit et surveillé, ils peuvent avoir une vie normale. » a dit le Dr Schnoll. Michael Koskoff : « L’arrêt des médicaments peut-il parfois être difficile, même pour des personnes non dépendantes ? » Dr. Schnoll : « Oui ». Dr. Schnoll: « La toxicomanie est une maladie chronique qui se caractérise par un manque, un usage compulsif d'un médicament que la personne continue de prendre malgré la preuve d’un préjudice. » « Le facteur primaire est généralement génétique. » a dit le Dr Schnoll au sujet des personnes avec des problèmes de dépendances. Dr Schnoll : « Une personne présente un comportement d’addiction à la drogue, une autre cherchera à obtenir le médicament pour traiter l'affection sous-jacente. »

    Dr Schnoll a dit il y a une différence entre être accro et être dépendant de la drogue. Les personnes dépendantes cherchent les médicaments, les toxicomanes veulent se défoncer. Pour déterminer si un patient est dépendant ou a une addiction, le Dr Schnoll a dit qu'il était nécessaire d'examiner le comportement de cette personne pendant l'utilisation du médicament. Habituellement le médecin utilise une échelle de la douleur notée de 0 à 10. On peut alors ajuster la quantité du médicament pour donner ce qui est suffisant pour traiter leur douleur. (le médecin demande en général de situer la douleur entre 0 et 10 sur l’échelle) Ensuite le Dr Schnoll a raconté une anecdote d'un patient : Il a traité une femme qui avait des maux de tête graves et n'arrêtait pas de demander à ses médecins de plus en plus de médicaments contre la douleur. Il dit à la femme de tenir un journal de la douleur et a dit de noter ses routines quotidiennes, et quand elle avait des maux de tête et de ce qu'elle faisait à ce moment-là. Le problème est apparu quand le docteur avait examiné le journal de la douleur de la femme. La femme avait toujours ses maux de tête environ à 4 heures et ce chaque jour, excepté les week-ends. Elle ne prenait pas de déjeuner au travail. Elle ne l'a pas cru au début, quand il a dit qu'elle avait besoin de déjeuner, il lui a fait un test de glycémie qui allait dans ce sens (contrôle du taux sucre dans le sang) pour étayer sa théorie. « La solution de ses maux de tête était tout simplement qu’elle devait manger 3 repas par jour.» a déclaré Schnoll. «Elle n'a pas eu besoin de médicament par la suite. »

    L’audience a été ajournée et Dr Schnoll reviendra témoigner toute la journée de demain.

    Jeudi et vendredi il n’y aura pas d’audience.

    Sources : Anthony McCartney et ABC7 Court News.

    Compte-rendu réalisé par Jadzzia « Carine » MJ pour MJBackstage


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