• [PROCES] JACKSONS VS AEG : LUNDI 1ER JUILLET 2013

    [PROCES] JACKSONS VS AEG : LUNDI 1ER JUILLET 2013

    Katherine Jackson n’est pas venue au tribunal aujourd’hui.

    Le premier témoin aujourd'hui était un expert en ressources humaines, Jean Seawright. C’était un témoin expert pour le camp de Katherine Jackson. L’avocat de Katherine Jackson, Brian Panish, a commencé l’interrogatoire.

    Jean Seawright a sa propre société de conseils (elle est consultante) en ressources humaines, basée en Floride. Elle aide ses clients à trouver, à embaucher, à former, à indemniser, à résilier des travailleurs, elle s’occupe essentiellement du cycle de vie complet d'un emploi.

    Elle a des clients dans toutes les gammes du business, des restaurants, des hôpitaux, des concessionnaires automobiles, des sociétés de désinfections (dératisation), des cabinets d’avocats, etc… Elle a un baccalauréat en chimie, elle conseille dans le domaine des ressources humaines depuis 25 ans, elle conseille les propriétaires et les gestionnaires des pratiques des ressources humaines. Elle a été consultée pour 16 cas judiciaires, mais n’a témoigné que dans deux cas, y compris dans celui où un employé avait tué un surveillant. Elle a dit qu’être un témoin expert compose environ 10% du chiffre d'affaires de son entreprise. Son objectif est d'embaucher des travailleurs qui conviennent aux postes et qui ne se mettront pas eux-mêmes en danger ni ne mettront les autres en danger.

    Jean Seawright est payée300 $ de l'heure pour témoigner et a travaillé jusqu'à présent environ 100 heure pour le procès. Jean Seawright n'a jamais travaillé dans la musique ou l'industrie de production de shows, mais elle est qualifiée pour témoigner puisque les principes des ressources humaines sont les mêmes. Elle ne conseille pas différentes procédures pour vérifier les antécédents d'un employé contre un entrepreneur indépendant. Elle ne différencie pas les entrepreneurs indépendants et les salariés de l'entreprise puisque c'est juste une classification / label d'un travailleur. « Les mêmes risques existent, indépendamment de l'étiquette. », a expliqué Jean Seawright. « Vous ne pouvez pas gérer ce que vous ne connaissez pas. » a-t-elle ajouté.

    Seawright a dit que les ressources humaines touchaient les gens et les travailleurs dans une entreprise. « Il est important de comprendre l'historique d’un individu avant de l’embaucher. », a expliqué Jean Seawright. Elle a dit que connaître le contexte des travailleurs diminue les risques à l’engagement. Elle a expliqué qu’un processus d'embauche intelligent peut minimiser les risques et permet d'engager un employé compétent et apte. Faire les vérifications des antécédents est relativement peu coûteux, a déclaré Jean Seawright. Une vérification du numéro de sécurité sociale pourrait coûter de 5 $, et une vérification judiciaire jusqu'à 30 $. (Casier judiciaire). Les vérifications de crédit sont monnaie courante pour de nombreuses entreprises d'embauche pour les postes à haut risque, a-t-elle dit.

    Brian Panish lui a demandé si elle pensait qu’AEG Live avait suivi de bonnes méthodes de recrutement. « La société n'a pas suivi les bonnes pratiques d’engagement. » a-t-elle dit. Elle aurait dû considérer Conrad Murray comme quelqu’un effectuant un travail à haut risque à cause de plusieurs facteurs. Les facteurs étaient notamment que le Dr Murray travaillait dans la maison de Michael Jackson, avait accès aux informations confidentielles et à la famille du chanteur et lui donnait des soins médicaux. Elle a expliqué que dans le cas de l'embauche du Dr Murray elle aurait conseillé la vérification de son permis de conduire, de son compte bancaire, de son casier judiciaire et de sa sécurité sociale

    Elle a dit qu'il y a 4 types de contrôles à faire pour embaucher: le permis de conduire, le compte bancaire, le casier judiciaire et la sécurité sociale.

    Brian Panish a demandé si l'absence d'un casier judiciaire aurait suffi comme vérification. Jean Seawright a dit que non.

    Pour former son opinion, Jean Seawright a dit qu'elle s'était fondée sur le témoignage du Dr Matheson et sur d'autres témoins au cours du procès.

    Brian Panish a demandé si le fait que Paul Gongaware savait que Michael Jackson prenait des médicaments élevait le risque d'engager un docteur? « Oui en effet, cela augmenterait encore le risque déjà élevé. », a répondu Jean Seawright. « L’organisation connaissait le potentiel de nuire à l'artiste, ils avaient des informations sur les parties, ce qui pouvait permettre d'augmenter le risque. » a- elle ajouté. « Conrad Murray avait la capacité de soigner Michael Jackson mais il était payé par la compagnie qui avait la capacité d'arrêter la tournée. »a dit Jean Seawright . « Et si cela était arrivé, Conrad Murray n'aurait plus eu le travail de soigner Michael Jackson et cela s'appelle un conflit d'intérêt! » ajoute Jean Seawright.

    Elle a dit qu'elle n’avait vu aucune preuve qu’AEG live ait contrôlé le Dr. Murray. Jean Seawrght a dit que les entreprises avaient la même obligation lors de l’engagement, que ce soit pour un employé régulier ou un entrepreneur indépendant. Brian Panish a montré un diagramme du processus d'AEG live pour vérifier les gens, qui sépare les employés des entrepreneurs indépendants. Bran Panish a donné à Jean Seawright un marqueur rouge et lui a demandé d'écrire quels étaient les processus qui reflètaient les pratiques courantes en matière de ressources humaines. Jean Seawright a dit que certaines parties étaient un processus standard mais d’autres ne l’étaient pas. Il y a sept éléments sur les procédures pour les entrepreneurs indépendants. Jean Seawright a écrit qu'aucun de ces éléments n’étaient des pratiques courantes. Elle a dit que vérifier la licence professionnelle d’un futur employé ne suffit pas pour en faire un bon employé. Jean Seawright a passé en revue toutes les procédures qu'AEG utilise pour engager les entrepreneurs indépendants et a indiqué que la majeure partie de leur processus protège seulement AEG. Jean Seawright a dit que l'étiquette de l'employé ne changeait pas le fait que la société était responsable de l'engagement de personnes aptes et compétentes. Elle dit que la compagnie était responsable de l'embauche d'une personne compétente qui convenait pour le travail. « Vous ne pouvez pas toujours croire la parole des gens » a expliqué Jean Seawright, en disant que jusqu'à la vérification de leurs références on ne sait pas s'ils sont aptes à l’emploi.

    Brian Panish : « Les entrepreneurs indépendants causent les mêmes dommages que les employés ? ». Jean Seawright: « Oui » Jean Seawright a dit que la vérification des antécédents réduisait au minimum le risque d'engager quelqu'un.

    « Je n'ai vu aucune preuve dans mon examen des documents et des témoignages. » a dit Jean Seawright au sujet du fait d’une vérification par AEG live de la licence médical du Dr. Murray. Brian Panish « Avez- vous trouvé quelque chose dans son dossier qui pourrait qualifier que le Dr Murray avait beaucoup de succès ? » Jean Seawright: « Je ne rien vu dans son dossier qui pourrait le qualifier de la sorte. » Brian Panish a fait référence à Phillips qui avait dit que Murray avait du succès et qu'il n'y avait pas besoin de faire d'enquête sur lui. L'expert a dit que dans tous les cas il fallait suivre le protocole d'embauche! Elle a dit que Randy Phillips avait reconnu quels étaient les critères, qu'ils avaient besoin de quelqu'un d’éthique et d’impartial. Jean Seawright a dit que les sociétés du divertissement ne diffèrent pas des autres, que les pratiques des ressources humaines se pratiquent à travers tous les secteurs d'activité pour trouver des travailleurs convenables. « Peu importe le secteur de l’entreprise vous devez suivre les protocoles des ressources humaines. » a ajouté Jean Seawright. « Ce mail est une reconnaissance par Randy Phillips qu’on embauche quelqu'un qui n'a pas besoin des concerts. » a estimé Jean Seawright. L'expert a expliqué que la vérification de crédit est utilisée pour déterminer si oui ou non la personne satisfait à toutes ses obligations ou s’il y a un défaut. Elle a expliqué que le problème n'est pas la dette en elle-même, c'est le fait que vous êtes en défaut dans la dette, que vous n'avez pas rempli vos obligations vis-à-vis de cette dette. Elle a dit que des vérifications des crédits éataient peu coûteuses, cela coûtaient entre 5-8 $ et que cela prenait environ 5 minutes pour obtenir le rapport. Quant au Dr Murray, Jean Seawright a dit qu’AEG aurait dû, au minimum, faire une vérification des crédits. Michael Jackson a juste donné une référence au sujet du Dr. Murray, a dit Jean Seawright, mais AEG Live aurait dû faire d'autres investigations sur lui. Jean Seawright a déclaré que le Dr Murray allait être au domicile de Michael Jackson, qu’il allait être exposé à des informations confidentielles, alors il aurait dû être contrôlé. En outre, le Dr Murray devait fournir des soins médicaux à Michael Jackson, et AEG aurait dû le vérifier. » selon l’avis de l’expert.

    Pour obtenir un rapport de crédit, vous devez avoir le consentement de l'individu, a dit Jean Seawright. L'expert a analysé un mail de l’avocat conseil d’AEG live que Kathy Jorrie a envoyé à Randy Phillips recommandant une vérification des antécédents sur le Dr Tohme. Au cours de la déposition, l’avocat d’AEG live, Jessica Bina, avait montré des études de cas sur un total de 158 employeurs, 3 % indiquait que, dans le milieu des soins de santé, ils faisaient une vérification des crédits. Une autre partie de l'enquête s'était rapportée aux employés travaillant dans les maisons de repos où 30 % employeurs procédaient à des vérifications de crédit, a témoigné Jean Seawright. Brian Panish : « AEG live aurait pu faire une vérification des antécédents sur le Dr Murray ? » Jean Seawright: « Il ne fait aucun doute qu'ils auraient pu faire, s’ils l’avaient voulu. »

    Selon le détective Orlando Martinez du LAPD, le Dr. Murray avait trois numéros de sécurité sociale différents dans son rapport de crédit. Si AEG live avait fait une vérification des antécédents, ils seraient arrivés à la même conclusion que le détective Orlando Martinez.

    Brian Panish: « Connaissez-vous des règles spéciales qui s'appliquent à AEG Live? » Jean Seawright: « Non, rien de plus que les plaignants. »

    Ensuite, l’avocate d’AEG live, Jessica Stebbins Bina, a mené le contre-interrogatoire.

    Jessica Stebbins Bina lui a demandé si toutes ces opinions données à l’audience étaient basées sur l’hypothèse que c’était AEG live, et pas Michael Jackson, qui avait engagé le Dr Murray. Elle a répondu oui. Jean Seawright a dit qu'elle n'avait pas analyser des informations en supposant que Michael Jackson avait engagé le Dr Murray. La juge a rappelé aux jurés qu’en fin de compte, c’étaient eux qui allaient décider qui avaient engagé le Dr Murray.

    Jean Seawright a dit qu'elle n'avait aucune idée si les plaignants avaient vérifié ses antécédents, mais a dit qu'elle n'avait pas signé de décharge (d’autorisation) pour vérifier son crédit. Jean Seawright dit qu’elle n’avait jamais vérifié les antécédents de ses médecins. Elle n'a jamais travaillé avec des promoteurs de concerts ou dans l'industrie de la musique. L'expert a dit que c'était le 1er cas où les antécédents de crédit d'une personne était le thème principal. Les autres cas impliquaient l’historique criminel et le comportement. Jessica Stebbins Bina a tenté de faire définir le terme « Entrepreneur indépendant » à l’expert. Jean Seawright a dit qu'il n’y avait pas une définition standard pour « l'entrepreneur indépendant ». L'effort pour définir « entrepreneur indépendant » a provoqué un long sidebar. Par la suite, Jessica Stebbins Bina a lu la définition du dictionnaire. Jean Seawright a dit que la définition du dictionnaire ne définissait pas totalement ce qu'était un entrepreneur indépendant. Jean Seawright n’a pas réussi à définir le terme.

    Certains jurés avaient les yeux fermés à ce stade. C'était un témoignage très répétitif, quelques membres de l'auditoire dormaient.

    Jessica Stebbins Bina a donné des hypothèses pour expliquer « entrepreneur indépendant ». Les vérifications des antécédents les plus courantes sont criminelles et les vérifications des références, a répondu Jean Seawright. Une entreprise peut être accusée de discrimination si les critères impliqués dans le recrutement utilisent des pratiques discriminatoires, a dit Jean Seawright.

    Jean Seawright : « Il est important d'être en mesure d'identifier la meilleure façon d'embaucher un travailleur, de minimiser les risques, et de déterminer si ils ou elles sont aptes et compétents.

    Il y eu une discussion tendue en dehors de la présence du jury ( sidebar ) sur les lignes directrices du « Equal Employment Opportunity Commission » en ce qui concerne les vérifications de solvabilité.( de crédit )

    NB : EEOC, c’est un organisme fédéral d'application de la loi qui impose des lois contre la discrimination au travail. L'EEOC enquête sur les plaintes de discrimination fondées sur la race, la couleur d'un individu, d'origine nationale, la religion, le sexe, l'âge, le handicap, l'information génétique.

    L’avocat d’AEG live, Jessica Stebbins Bina, a demandé au témoin si l'EEOC interdit désormais les vérifications de solvabilité ou de crédits . Jessica Stebbins Bina a montré au jury un document imprimé du site web de EEOC qui démontre que les vérifications de la solvabilité (de crédit) sont interdites par l’agence car discriminatoire. Brian Panish a fait une objection, disant que le document n’était pas daté de même que rien n’indiquait que c’était en vigueur en 2009 et donc que le document ne devrait pas être montré au jury. Jessica Stebbins Bina a reconnu pendant le sidebar qu'elle n'était pas sûre que le document imprimé fût un règlement fédéral, ainsi elle a dit qu’elle allait le vérifier le soir. Brain Panish a été extrêmement contrarié au cours du sidebar, il a dit que Jessica Stebbins Bina et la juge avaient commis une erreur en montrant le document au jury, que la juge ne pouvait pas le faire légalement. Il voulait que le document et les commentaires à ce sujet faits devant le jury soient retirés du dossier, mais la juge a refusé pour l'instant. Brian Panish : « La cour ne devrait pas permettre cela, les plaignants ont été compromis par la mauvaise conduite de l'avocat de la défense. » a dit Brian Panish à la juge. Le juge Yvette Palazuelos a dit qu'elle allait attendre pour retirer le document et la discussion du dossier jusqu'à ce qu'elle en entende plus à ce sujet demain. Le juge a lu le document et a fait remarquer il y était dit « généralement doit être évitée » et donc qu’il y était dit que ce n’était pas interdit. « Cela ne dit pas exactement ce que vous dites » a dit la juge à l’avocat d’AEG live. Alors ils ont lu le document au tribunal : En fait les vérifications de crédit doivent être évitées, des exceptions existent si l'employeur peut démontrer que ces informations sont essentielles à la tâche en question. Brain Panish a déclaré que le document n'était pas une règle, un règlement ou une politique et a demandé au juge d'avertir le jury de l'ignorer. Brian Panish dit que c'était trompeur, inapproprié, ne devrait pas être présenté au jury et qu’il y a un préjudice injustifié pour les plaignants. Jessica Stebbins Bina a soutenu qu'elle pensait que c'était clairement admissible, qu’il y avait pas lieu d'instruire le jury maintenant. « Je ne crois pas que ce soit une erreur de montrer ce document au jury. » a déclaré Jessica Stebbins Bina. « Vous, avez pris incorrectement l'avis juridique au-dessus de mon objection et je vous demande d'avertir le jury maintenant. » a demandé Brian Panish à la juge Palazuelos.. La juge : « S'il s'avère que peut-être l’avis judiciaire était mauvais mais recevable dans d’autre motif, il peut être difficile à expliquer au jury. » La juge veut s'assurer qu'ils en vont jusqu'au fond, si elle est recevable ou non avant d'instruire le jury d'une manière ou d'une autre.

    Définition d’avis judiciaire : Acceptation du tribunal d’un fait bien connu (notoire) ou incontestable comme preuve, sans audition de la preuve ou (dans certains cas) sans faire une enquête.

    Après ce long sidebar, le jury est revenu dans la salle d’audience et l’avocat d’AEG live a repris le contre-interrogatoire du témoin.

    Jessica Stebbins Bina: « le Dr Murray avait une licence médicale, non? ». Jean Seawright: « Je crois, oui » Jean Seawright a dit qu’elle aurait vérifié une fois les crédits du Dr Murray, cela aurait été suffisant pour qu’il soit inadmissible pour l'emploi, donc elle n'aurait pas enquêté plus loin, dès lors il aurait été refusé pour l’emploi en raison de ses crédits, il n’aurait plus été nécessaire de continuer.

    Au sujet du contrat du Dr Murray, « point 4.1 : « effectuer les Services raisonnablement par le producteur » », Jessica Stebbins Bina a dit que c'était une erreur et que le producteur devait le faire lire à artiste. Elle a dit qu'elle avait vu le témoignage contradictoire de plusieurs personnes hautement qualifiées qui avaient examiné le contrat qui n’avait pas été modifié dans la version finale.

    Fin de l’audience, Jean Seawright devrait revenir au tribunal demain, de même qu’un spécialiste en toxicomanie le Dr. Sidney Schnoll. Il parlera de la dépendance aux médicaments sous ordonnance de Michael Jackson.

    Sources: Anthony McCartney et ABC7 Court News

    Compte-rendu réalisé par Jadzzia « Carine » MJ pour MJBackstage


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  • Commentaires

    1
    faou
    Jeudi 4 Juillet 2013 à 19:49

    merci pour le compte rendu.. du procès. c'est une toile d'arraignée, la tournée THIS IS IT!!!!!

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