• PROCES MURRAY - JOUR 16

    LOS ANGELES, États-Unis - Les procureurs au procès du médecin de Michael Jackson pour homicide involontaire ont conclu, lundi, leur présentation après avoir questionné 33 témoins, dont un spécialiste qui a accusé le Dr Conrad Murray d'avoir enfreint plusieurs règles de la pratique médicale, ce qui le rendait seul responsable de la mort du chanteur.

    La défense a rapidement appelé à la barre ses deux premiers témoins.

    Dona Norris, une employée des archives du service de police de Beverly Hills, a brièvement discuté de l'appel fait au 911 le jour du décès du «roi de la pop», soit le 25 juin 2009.

    Alexander Supall, un spécialiste en sécurité, a pour sa part raconté aux membres du jury qu'il avait seulement recueilli quelques minutes de film captées par une caméra de surveillance située à l'extérieur de la résidence de Michael Jackson au moment où celui-ci revenait des répétitions pour la série de spectacles qu'il devait donner à Londres.

    Mme Norris et M. Supall comptent parmi les 15 témoins que les avocats de Murray devraient interroger durant les prochains jours.

    Le dernier témoin de l'accusation était le Dr Steven Shafer, un expert de l'anesthésique propofol qui aurait, selon les autorités, provoqué la mort du «roi de la pop».

    Chercheur et professeur à l'université Colombia, le Dr Shafer a cité la déclaration faite par le Dr Conrad Murray aux policiers, dans laquelle il disait avoir administré du propofol à son patient tous les soirs plus de deux mois avant la nuit fatale.

    Le spécialiste avait auparavant témoigné qu'il pensait que l'artiste était décédé d'une surdose de propofol. Mais il avait ajouté que l'accusé ne gardait aucun registre des doses qu'il administrait au chanteur.

    Le Dr Steven Shafer a expliqué aux jurés qu'il était difficile de savoir quels effets le médicament avait sur Michael Jackson parce qu'il en avait pris de grandes quantités dans les semaines précédant son décès.

    Il a affirmé cela au cours du contre-interrogatoire mené par le principal avocat de la défense, Ed Chernoff, qui avait avancé que le risque que la vedette cesse de respirer était probablement faible quelques minutes après l'administration du médicament le 25 juin 2009.

    M. Chernoff avait tiré cette conclusion à partir des modèles et recherches fournies par le spécialiste.

    «Dans le cas de M. Jackson, c'est plus difficile d'avoir cette certitude», a répliqué le Dr Shafer. «Il n'y a pratiquement pas d'exemples antérieurs d'une telle exposition au propofol.»

    Le témoin a déclaré que la seule explication possible pour la mort de l'interprète de «Thriller» était que le Dr Conrad Murray l'avait placé sous perfusion de propofol puis avait quitté la pièce en croyant qu'il s'était endormi.

    Durant les prochains jours, les avocats du cardiologue de Houston vont tenter de dissiper l'impression qu'ont pu laisser quatre semaines de témoignages accablants durant lesquels les témoins de l'accusation ont décrit Murray comme un médecin incompétent, négligent et opportuniste qui a franchi à plusieurs reprises les limites de la loi, de la déontologie et de la médecine.

    La défense n'a pas encore révélé si elle comptait faire témoigner l'accusé ou non. Les membres du jury ont déjà pu l'entendre par le biais d'une entrevue de plus de deux heures avec la police et il est peu probable que ses avocats veuillent prendre le risque de l'exposer au contre-interrogatoire de l'accusation.

    Lundi, le Dr Steven Shafer est resté sur ses positions, affirmant que le Dr Conrad Murray était le seul responsable de la mort de Michael Jackson. Il a déclaré que le médecin de 58 ans avait commis au moins 17 infractions aux règles régissant la pratique médicale et que chacune d'entre elle aurait pu blesser gravement le chanteur ou causer son décès.

    En dehors de la salle d'audience, les avocats de Murray ont peu à peu changé leur ligne de défense, commençant par dire que le «roi de la pop» avait ingéré le propofol et qu'il s'était donc lui-même administré la dose fatale pour ensuite soutenir qu'il avait avalé plusieurs comprimés du sédatif lorazépam et que cela avait provoqué sa mort.

    Le Dr Conrad Murray a plaidé non coupable.

    (Mise à jour)

    Michael Jackson était «inquiet» pour sa santé et craignait de ne pouvoir assurer physiquement les 50 concerts qu'il devait donner à Londres, a affirmé lundi l'un de ses médecins lors du procès du Dr Conrad Murray, poursuivi à Los Angeles pour la mort du «roi de la pop».

    Le docteur Allan Metzger, un médecin généraliste et rhumatologue exerçant à Los Angeles, qui affirme avoir été il y a quelques années «le médecin principal» du chanteur et de ses enfants, a déclaré qu'il s'était rendu à son domicile le 18 avril 2009, un peu plus de deux mois avant sa mort le 25 juin.

    «Il voulait me parler de problèmes de santé et voulait que je voie les enfants», a-t-il déclaré. «Vous a-t-il dit qu'il voyait d'autre docteurs?» a demandé Ed Chernoff, l'un des avocats de la défense. «Non», a-t-il répondu.

    «Il était excité, il me parlait de certains éléments créatifs auxquels il pensait. Il m'a parlé de son enthousiasme mais aussi de sa peur» par rapport à ses concerts londoniens, a-t-il assuré. «Il avait peur car c'était une grosse responsabilité et il ne voulait pas faire un mauvais travail», a-t-il ajouté.

    «Il était inquiet pour son état nutritionnel, il voulait rester en bonne santé».

    Le Dr Metzger a confirmé que Michael Jackson souffrait de problèmes d'insomnie, «depuis très longtemps».

    Selon lui, le jour de sa visite, Michael Jackson lui a demandé de lui prescrire «un médicament pour dormir» à administrer en intraveineuse. Le chanteur n'a pas prononcé le mot de propofol, mais «j'ai compris qu'il voulait une forme d'anesthésiant», a déclaré le médecin.

    L'autopsie avait révélé que Michael Jackson avait succombé à une «grave intoxication» au propofol, un puissant sédatif que le chanteur utilisait à domicile comme somnifère, avec la complicité du Dr Murray, qui a reconnu lui en avoir administré le matin de sa mort.

    Le Dr Metzger a assuré à la barre avoir refusé de prescrire au chanteur un quelconque médicament en intraveineuse. «Je lui ai dit qu'aucun anesthésiant ne devrait être administré en intraveineuse ailleurs que dans un hôpital».

    Son témoignage a été suivi de celui de Cherilyn Lee, une infirmière qui a commencé à traiter le chanteur en février 2009 pour des baisses d'énergie.

    Selon elle, ses traitements étaient essentiellement centrés sur les vitamines et les nutriments, qu'elle administrait au «roi de la pop» par intraveineuse «en faibles quantités».

    Les problèmes de sommeil du chanteur, qu'elle a trouvé globalement en «bonne santé» au moment où elle l'a connu, ont été abordés à plusieurs reprises mais au début «cela ne semblait pas être un gros problème», a-t-elle dit.

    C'est le 12 avril 2009, jour de Pâques, que le chanteur se plaint ouvertement. «Il m'a dit: "J'ai du mal à dormir et tous les produits naturels que vous préconisez ne me font rien. Quand je veux dormir, je veux dormir tout de suite". Je lui ai recommandé de faire des tests, mais il m'a dit qu'il ne pourrait pas, qu'il n'avait pas le temps».

    Une semaine plus tard, le chanteur l'a invitée à venir le regarder dormir, pour qu'elle constate d'elle-même son insomnie chronique. L'infirmière s'est exécutée et a confirmé à la barre qu'après s'être endormi vers «22h00 ou 23h00, il s'est réveillé à 3h00 du matin».

    Le témoignage de Cherilyn Lee doit se poursuivre mardi.

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    Source: Métro Montréal - CyberPresse.ca [édité]


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