• INTERVIEW DE JERMAINE AVEC CLOSER

    INTERVIEW DE JERMAINE AVEC CLOSER

    Closer : Vous vous produisez au théâtre des Variétés les 21, 27, 28 janvier 2013 dans une adaptation de votre autobiographie You Are Not Alone. Est-ce votre premier show à Paris ?

    Jermaine Jackson : Non. J’ai chanté à l’Olympia avec les Jackson Five en 1972 et participé à un spectacle en 2011 au Zénith. Mais cette fois c’est dans une vraie mise en scène.

    Vous sortez cette semaine un album de standards de jazz tel que My Funny Valentine. Vous en chanterez quelques-uns dans You Are Not Alone?

    La plupart, dont Les Feuilles mortes en duo avec David Serero, mon complice sur scène.

    Vous connaissez Yves Montand ?

    Qui est- ce ?

    Celui qui a popularisé en France Les Feuilles mortes.

    Non, désolé. Je ne connais que la version en anglais, ma préférée étant celle de Nat King Cole.

    Mais le jazz ? On est loin des Jackson Five, non ?

    C’est de la musique…

    Depuis la mort de Michael Jackson le 25 juin 2009, vous avez reformé un groupe avec vos frères The Jacksons. Vous aviez besoin de vous retrouver en famille ?

    Cela nous a pris trois ans pour revenir et recréer tout ça. On recevait des milliers d’e-mails des fans du monde entier qui nous demandaient de nous reformer. Ils voulaient qu’on revienne pour jouer cette musique. Nous avons décidé d’y aller !

    Vous avez été le seul des frères Jackson à chanter lors des obsèques de Michael, Smile, sa chanson préférée. Pourquoi vous ?

    C’est aussi une de mes chansons favorites, je l’avais déjà interprétée plusieurs fois. Il fallait absolument chanter Smile ce jour-là. Pour Michael. Il avait décidé de la faire figurer dans This Is It qui devait débuter à Londres. Il connaissait très bien la famille Chaplin. Or c’est Charlie Chaplin qui a composé la musique de Smile pour son film Les Temps modernes.

    L’émotion était intense. Comment avez-vous fait pour ne pas craquer ?

    C’était très dur. J’ai réussi à m’en sortir car je la connaissais parfaitement bien.

    C’est également vous qui avez officialisé devant les médias le décès du Roi de la pop. On s’attendait plutôt à voir son manager, Franck Dileo.

    J’ai pensé que c’était à moi de le faire, car j’étais le frère le plus proche. J’ai toujours été derrière lui lors des terribles accusations dont il a été victime, durant le tribunal…

    Pourquoi Michael a-t-il mis sa santé, sa vie, dans les mains du Dr. Conrad Murray ?

    Je ne peux parler de ce qui a donné lieu à un procès.

    Quand vous avez appris que Michel repartait en tournée, vous n’avez pas eu peur pour sa santé ?

    Pas du tout.

    N’était-il pas tout de même très fragilisé depuis les accusations contre lui ?

    Non, on ne peut pas dire ça.

    Est-ce vrai que vous aviez organisé sa fuite à l’étranger au cas où il aurait été jugé coupable ?

    C’est exact. Uniquement parce que je connais le système américain. Michael avait peur qu’on s’acharne sur lui. On avait soi disant réuni plein de charges, alors qu’il n’y avait aucune preuve. Il allait peut-être été jeté en prison sans raison. Il n’y aurait pas survécu.

    Votre plan, c’était ?

    J’avais affrété en secret un jet sur un aéroport californien pour partir dans un endroit du monde où la justice américaine ne pourrait pas l’atteindre.

    Franchement, pouviez-vous avoir de longues discussions avec votre frère, le faire changer d’avis par exemple ?

    Il nous demandait des conseils tout le temps, sur les chansons, de ce qu’on pensait de telle ou telle vidéo. Il n’était jamais obstiné sur une idée. Il avait confiance en ses frères, car nous avions tout démarré ensemble.

    Avec tous ces morts autour de vous, Michael, Whitney Houston, etc., comment avez-vous échappé aux dérives de la vie d’artiste ?

    En sachant au bon moment ce qu’il faire ou ne pas faire. Mettre Dieu en priorité. J’ai d’abord été Témoin de Jéhovah, la religion de mon père. Je me suis converti à l’Islam.

    Si je vous dis que le tube de Whitney, Saving All My Love For You, sur une femme qui sort avec un homme marié, parle d’elle… et de vous, que répondez-vous ?

    Qui vous a raconté ça ?

    Je vous le dirai après l’interview.

    Sincèrement, qui ?

    James Brown. Est-ce exact ?

    C’est vrai. Whitney était une amie formidable. Nous étions amoureux l’un de l’autre. Nous nous connaissions depuis très longtemps car j’avais produit son premier album. C’est une grande perte pour moi, mais aussi pour le monde.

    A sa mort, qu’avez-vous pensé ?

    Que c’était le résultat de plusieurs choses. Il aurait fallu les bonnes personnes autour d’elle. Ce fut une journée très triste, très difficile à supporter.

    Et à celle de Michael ?

    Qu’il fallait que je témoigne. Le show au théâtre des Variétés va être pour moi une occasion supplémentaire de battre en brèche les mensonges à son égard, de rétablir des vérités.

    On a dit votre frère criblé de dettes, mais aussi qu’il était toujours propriétaire de sa maison de Neverland et du catalogue des Beatles. Où est la vérité ?

    Je ne peux répondre à la place des exécuteurs testamentaires.

    N’avez-vous jamais pensé que votre frère ne méritait pas la vie qu’il a eue, en somme qu’il s’était trompé de vie ?

    En quelque sorte...

    Michael repose-t-il en paix ?

    Oui !

    Source : closer


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  • Commentaires

    1
    M.
    Mercredi 30 Janvier 2013 à 17:03

    Merci Emilie  .Belle interview les questions subtiles et les réponses assez franches .

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